Une nouvelle destination (pv Shintaru)

Le soleil se levait sur « le pays du soleil levant », le seul souci était qu’on ne discernait qu’à peine ses rayons sous la couche de nuage gris, le temps était mauvais, la pluie n’allait pas tarder à tomber, peut être même de l’orage, et se fut ce moment que choisie Ayame pour se lever de sous le refuge qu’elle avait choisie pour dormir la veille. Elle s’était donnée une période de repos pour se ressourcer et pouvoir s’entraîner afin de ne pas perdre la main et devenir encore plus forte, elle avait voulu être seule et avait demandé à ses hommes de ne pas la suivre ce qu’ils firent bien évidemment. Dans une forêt au abord d’un temple, elle trouvait un équilibre, elle y avait passé 3 jours et avait décider à présent de se rendre à la montagne des « 9 pics » qu’on disait très ardu à monter mais la vue en était très impressionnante pour les rares à l’avoir passé, beaucoup était mort en essayent. De plus, un petit hôtel y avait été construit à son plus haut sommet où reposait une source d’eau qu’on disait source de vie et d’immortalité. La jeune femme trouva cela très farfelu comme histoire mais étant toujours en proie à de nouvelles sensations et de nouveaux défis, vit là une bonne balade et un moyen de vérifier cette histoire.
C’est dans cet état d’esprit qu’elle reprit son chemin avec pour seul bagage un sac à dos, un bâton de route et ses katana accrochés derrière son dos. Elle parcourue un bon kilomètre lorsque les premières gouttes se firent sentir sur la peau de la jeune femme, celle-ci commença à se dépêcher vers l’abris qu’elle avait vu en contre-bas de la vallée, il semblait être un bâtiment de restauration pour les voyageurs et elle y entra pour se protéger de la pluie, elle allait pouvoir prendre quelque chose à manger par la même occasion, n’aillant rien mangé depuis hier midi.

Ayame rentra alors dans l’établissement où un certain nombre de personne demeurait à sa grande surprise pour un coin aussi perdu. Un certain groupe était regroupé à plusieurs tables mise côte à côte devant leur boisson, ils portaient tous des armes anormalement lourdes et différente pour des voyageurs de passage.

*Des brigands ou des mercenaires…*

Ayame après être restée devant la porte pour se sécher un peu, parcourue la salle pour se diriger vers le gérant du restaurant, à son passage, quelques hommes se retournèrent pour la regarder en chuchotant entre eux, fit comme si elle ne les avait pas vu et demanda qu’on la serve à l’homme derrière le comptoir. Celui-ci partit prévenir en cuisine et Ayame voulu s’asseoir à une table mais voilà, lorsqu’elle se retourna trois des hommes du groupe étaient là et lui adressèrent la parole.

"Que fait une femme toute seule dans un endroit pareil ? Elle n’aurait pas par hasard besoin de garde du corps pour traverser cette région ? Nous pouvons en discuter autour d’une table avec nos autres camarades et un bon repas..."
"Non… Je ne suis pas intéressé, désolée… Je fais la route seule."

Elle coupa court à la discutions et les contourna sans plus d’égard pour se diriger vers le fond de la pièce où un homme s’était aussi assis pour être à l’écart des autres. Mais à peine s’était-elle installée qu’ils revinrent mais une dizaine cette fois.

"Non mais t’as pas compris que tu n’as pas vraiment le choix, là… Ca fait plusieurs jours qu’on est dans ce coin pommé à s’ennuyer comme des rats morts, alors tu comprendra quu peu de compagnie féminine serait très approprié pour mettre un peu d’ambiance."

Elle les regarda d’un air noir et blasé, combien de fois avait-elle déjà été dans ce genre de situation et qu’elle était repartie en payant les dégâts occasionnés par la corrections qui s’ensuivait.

"Je vous ai déjà dit que cela ne m’intéressait pas…"

Le sourire de l’homme devant elle commença à s’effacer et une lueur d’énervement passa sur son visage, il chouta dans la table qui les séparait qui se fracassa contre le mur à côté.

"C’est qu’elle commence à m’énerver la drôlesse, elle comprend pas quand on lui parle ?"

Ayame commença à elle aussi perdre patience, elle n’avait même pas eu le temps de boire le thé vert qu’on lui avait apporté et qui était maintenant renversé et brisé avec la table à côté. Elle regarda les hommes debout en face d’elle alors qu’elle était toujours assise tranquillement les jambes croisées, elle prit un air ironique et plein de bon sens pourtant levant un sourcil.

"Vous savez que ce n’est pas de cette manière que vous allez me convaincre de venir à votre table…"

L’homme perdit patience en cet instant, cela se voyait sur son visage, elle sentit qu’il allait bientôt en venir aux gestes et elle se prépara à rétorquer, elle n’allait pas se faire embêter par une petite troupe d’imbécile orgueilleux pendant son repas tout de même.

A la grande surprise d’Ayame et des hommes autour d’elle, l’homme à côté de leur table se joignit à la conversation, ce qui n’enchanta guère plus le chef du petit groupe, cette femme lui tenait tête et maintenant comme pour en rajouter une couche, cet individu se permettait de lui donner une leçon, non c’en était trop pour lui, il dégaina alors sa lame et l’abattit rapidement vers l’homme qui l’avait mis dans une humeur noire, il n’avait cas pas intervenir, s’il mourrait ici, il ne pouvait sans prendre qu’à lui-même. Ayame dans un geste parallèle au sien, s’était levée de sa chaise au même moment où il avait porté sa main à sa garde, et avait fait un tour sur elle-même pour lui faire un croche patte ce qui le fit tomber à l’instant où il visait son antagoniste, perdant l’équilibre et se crashant plus bas par terre dans un grand pataquès. Ayame regardait le pitoyable mercenaire d’un air hautain, levant un sourcil.

"S’il n’a même pas le sens de l’équilibre, qu’espère-t-il bien réussir avec son arme à la main ?"

Les hommes autour restant stupéfait de la scène, se réveillèrent de leur torpeur et brandirent leur armes se lançant sur les deux personnes devant eux à l’origine de ce chaos. Ayame eut un fin sourire sur le visage et fronça les sourcil, elle soupira intérieurement, une lame arriva vers elle mais au moment de l’atteindre, la jeune femme disparu. L’homme a l’origine de ce coup ne compris le subterfuge qu’à l’instant où il reçu le pied d’Ayame à la tête, elle avait sauté juste au bon moment et se posa tel une danseuse sur le sol à côté. Puis il n’en fallut pas plus pour commencer à esquiver les lames arrivant vers elle dans des mouvements simples et amples qui avaient la fâcheuse manie d’énerver ses adversaires. Elle en assomma deux autres en leur assénant des coups de pieds ou une chaise dans l’estomac ou au visage. Puis parla à l’adresse de l’inconnu qui s’en était mêlé et maintenant devait aussi combattre pour ne pas se faire découper en morceau par ces brutes.

"Désolée de vous avoir mêlez à ça… Je vous paierai un autre repas si on s’en sort pour me faire pardonner !"

Elle finit sa phase en sautant et évitant ainsi une lance qui aurait pu lui faucher les jambes.

Dans le chaos de la pièce on ne discernait plus à présent que trois personnes encore debout et tous les autres affalés au sol dans un état plus que lamentable, le ménage avait été fait plus où moins, Ayame avait pu se défouler un peu et s’amuser avec ses « amateurs » qui se prenaient de bien trop haut pour leur capacité, la plus grande force est celle que l’on a au fond de soi, et seul les actions peuvent les faire ressortir, mieux que les paroles, vaines et viles la plupart du temps. Après avoir causer ce chantier, Ayame se dirigea vers le bar en ramassant une table et la remettant en place comme si de rien était au passage, les quelques clients qui avaient regardé la scène sans rien dire étaient complètement déconcertés et ne quittaient du regard les deux combattants vainqueur se demandant ce qu’ils allaient bien pouvoir faire à présent. Ayame mit un bras sur le comptoir et fit face au dirigeant de l’établissement qui était assez blême soit disant en passant, elle tourna la tête vers les clients de l’autre côté de la pièce où eut le petit « réaménagement » qui avaient cette même mine inquiète et leur fit un signe de tête pour les saluer et paraître tout à fait naturel cherchant à détendre l’atmosphère mais à prioris il n’y eut pas grand changement. Elle revint au patron du bistro qui était toujours interloqué et prit la parole pour dédramatiser la situation.

"Ne vous inquiétez pas, j’ai de quoi payer leur consommation et les dégâts occasionnés ! Tenez, avec ça rien n’y paraîtra plus…"

Et mettant le geste à la parole, elle sortie une grosse bourse en cuir de son décolleté qu’elle posa sur le comptoir délicatement, au bruit du sac, il devait avoir un bon paquet de pièce à l’intérieur, bien plus qu’il ne suffisait pour le remboursement.

"Désolée encore pour ce désagrément, on ne va pas rester longtemps, nous reprenons la route dès que la pluie cessera, je vous assure, mais en attendant, pouvez vous nous servir deux tasses de thé avant que l’on ne reparte, ça serait très aimable à vous, merci."

Et sans attendre son reste ni voir sa réaction, Ayame revint au lieu dit de la bagarre qui avait été remis presque entièrement par son jeune ami vagabond, qui à sa venu s’assit sur une table pour engager la discutions, elle devait se l’avouer, il l’intriguait, avoir eut le courage de défier et d’affronté une bande de mercenaire, il fallait oser. Ce voyageur était plus fort qu’il n’en avait l’air, il n’en faisait aucun doute.

"Comment allez vous ?"

"Ma foie, bien mieux qu’à mon arrivé où une bande d’inopportun ne cesser de me dévisager."

Elle se tourna alors vers les clients du bar situés derrière elle et les observa d’un regard rapide.

"Encore que, maintenant, je ne remarque pas de vraie différence…"

Elle eut un sourire et regarda alors l’homme en face d’elle, apparemment tout comme elle, il n’était pas blessé et ne semblait pas plus essoufflé que cela de leur petit divertissement. Ayame se rendit soudain compte qu’il était plutôt suspect qu’une jeune femme sortie de nul part soit capable de s’opposer ainsi à une bande de montagnard et chercha à amoindrir cette prouesse pour limiter les conséquences de tels faits.

"Je vous remercie de votre assistance, ces mercenaires ne faisaient pas le poids contre vous… Vous m’avez été d’une grande aide, je n’aurais peut être pas pu gérer seule le situation… J’ai commandé du thé, vous prendrez bien un verre pour compenser ma dette que j’ai envers vous ? Je me présente, je me nomme Ayame."

Et elle s’installa alors à la table bien décidée à prendre cette collation qu’elle méritait bien à présent, le chemin qu’elle devait parcourir était encore long, elle ne comptait pas mourir pour déshydratation ou manque de repos.

Ayame tranquillement installée regarda Shintaru s’asseoir à son tour, ce fut à ce moment qu’on leur apporta les deux tasses de thé, Ayame remercia le serveur par un sourire radieux qui gloussa sous ce jolie visage et partit de suite sans rien dire sachant de quoi la jeune femme était capable en réalité si on l’énervait. Ayame n’y prit pas vraiment attention, ayant l’habitude de ces réactions quand on l’a voyait combattre, après tout qui pouvait imaginer sous pareille déguisement un cœur de combattant ? Ayame prit alors une gorgée de la boisson chaude, cela la détendit et elle sembla moins crispée, elle décida alors de répondre à la question du vagabond.

"Je suis en route depuis quelque temps vers une montagne que je compte bien escalader jusqu’au sommet, on raconte qu’à son pic coulerait une source aux étranges facultés. Je m’en vais donc quérir si cela se révèle vrai ou non, je n’ai à vrai dire pas vraiment autre chose à faire... Alors j’ai du temps à perdre."

Elle sourit avant de reporter sa tasse à ses lèvres fines et roses.

"Et vous ? Que faites vous dans ces coins reculés de toute civilisation ?"

Après lui avoir révéler quelques informations sur le lieux où elle se rendait, Ayame appris que son jeune ami vagabondait ci et là, elle sourit, il recherchait quelque chose… ? Intéressant. Puis voyant qu’il s’interrogeait sur la source, elle lui révéla la suite.

"Oui, il paraîtrait qu’elle donnerait une source de vie prolongée… Voir l’immortalité… Mais je ne suis pas cliente de ses boniments, mais cela pourrait être amusant d’éclaircir cette affaires."

Elle finit alors son thé et se leva dignement, la salle toujours plongée dans un profond silence la regarda se diriger vers la porte sans élever le moindre bruit.

"Si vous n’avez nul part où vous diriger pour l’instant et si le cœur vous en dit, vous pouvez toujours m’accompagner, cela me fera un peu de compagnie pour la route et ce sera sans doute plus distrayant que de rencontrer d’autre mercenaires sur la route…"